Circuler plus vert

Un dispositif pour réduire les émissions de CO2 du transport routier

Destiné aux transporteurs et aux entreprises disposant de flottes de véhicules routiers, le dispositif Objectif CO2 permet de réduire, sur la durée, les consommations de carburant et les émissions de gaz à effet de serre associées. Il se décline sous la forme d’une charte et d’un label. Explications.

PAR ARNAUD WYART - MAI 2024
Depuis le lancement du dispositif, les fédérations ont sensibilisé près de 7 400 entreprises et 2 670 d’entre elles ont signé la charte. ©Pixabay

Au début des années 2000, le ministère de l’Écologie et l’Ademe, en partenariat avec les fédérations professionnelles du transport routier, se sont réunis afin de réfléchir sur les moyens permettant de mobiliser les entreprises de transport (marchandises et voyageurs) sur la décarbonation de leur activité. En 2008, les premières structures se sont engagées. L’Ademe est alors intervenue pour établir des méthodologies et aider les acteurs à s’engager volontairement. Cela s’est traduit par le lancement du dispositif d’accompagnement Objectif CO2. En 2015, ce dernier a intégré le programme EVE* porté par l’Ademe, le bureau d’études Eco CO2 et les organisations professionnelles.

Définir un plan d’actions 

Pour bénéficier de l’accompagnement, d’une durée de trois ans, les entreprises intéressées peuvent prendre contact avec leur organisation professionnelle ou avec Eco CO2. Chaque structure bénéficie ensuite d’un accompagnement individuel. « Nous les mettons dabord en relation avec un bureau détudes qui va diagnostiquer leurs consommations de CO2. Cela permet ensuite aux dirigeants de choisir les actions quils souhaitent mener dans un catalogue », explique Pierre Lupoglazoff, chef de projet Service transports et mobilité à l’Ademe.

Les actions, définies par l’Ademe, se répartissent en quatre grandes thématiques : conducteur (formation à l’éco-conduite et suivi, mise en place de challenges, etc.), véhicule (bridage du régime moteur, installation de déflecteurs, etc.), carburant (passage aux biocarburants Oleo100, B100, etc.) et organisation des transports (amélioration des taux des chargements, réduction des transports à vide ou encore transport des camions sur des trains). « Chaque action est chiffrée en termes de gains. Pour signer la charte Objectif CO2 avec le préfet de région, ainsi que lAdeme, et bénéficier dun accompagnement, lentreprise doit sengager à réduire ses émissions dau moins 5 % sur trois ans », précise Pierre Lupoglazoff. Concernant les investissements nécessaires, les entreprises reçoivent une information sur les aides disponibles en fonction des actions menées : prêt vert de Bpifrance, appel à projets de l’Ademe, etc.

Un label pour aller plus loin

Par ailleurs, les entreprises ont la possibilité d’obtenir le label Objectif CO2 en complément de la signature de la charte. Elles doivent pour cela répondre à un cahier des charges, avec un niveau de performance à atteindre en matière d’émissions de CO2. « Il faut que celui-ci soit meilleur que le niveau moyen des entreprises du secteur. La vérification est réalisée via un audit indépendant. Le label est valable pendant trois ans. Il offre des gains de bonification dans le cadre des achats responsables de lÉtat et des collectivités », assure Pierre Lupoglazoff.

Les TPE-PME, plus agiles

Depuis le lancement du dispositif, les fédérations ont sensibilisé près de 7 400 entreprises et 2 670 d’entre elles ont signé la charte – 2 134 pour le transport de marchandises et 536 pour le transport de voyageurs –, avec un engagement de 12,4 % en moyenne sur la réduction des émissions de CO2. 903 entreprises ont également été labellisées. À ce titre, les TPE et les PME se montrent très réactives et plus agiles. « Le patron est derrière. Il peut facilement faire appliquer de bonnes pratiques, dautant plus quil conduit parfois lui-même. Bien que les petites structures disposent de moins de moyens et de temps, elles parviennent à sorganiser. Cela ne constitue pas un frein en matière dengagement », affirme Pierre Lupoglazoff.

Parmi les actions les plus plébiscitées, on retrouve le suivi des consommations de carburant, les challenges pour les conducteurs, la modernisation du parc et l’optimisation des trajets. Au total, les engagements pris permettront d’économiser environ 2,8 tCO2eq par an.

 

* Le programme Engagements volontaires pour l’environnement accompagne les entreprises dans la réduction de l’impact énergétique et environnemental de leurs activités de transport et logistique.

Où s’informer ?

Pour obtenir plus d’informations sur le dispositif ou contacter directement un chargé de mission départemental, les entreprises peuvent consulter le site du programme Engagements volontaires pour l’environnement

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