Un bilan carbone grâce aux aides Tremplin

En 2018, Idéum Partners a effectué son premier bilan carbone dans l’objectif de décarboner son activité de bureau d’études « structures.». Pour cette TPE créée en 2010 à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme) et qui compte une douzaine de personnes, la principale source d’émissions de gaz à effet de serre identifiée fut ses véhicules. « Nous avions six véhicules thermiques en location longue durée. Nous sommes passés à un parc de quatre véhicules 100 % électriques et deux hybrides rechargeables et nous avons fait installer les bornes de recharge. Nous avons aussi rationalisé nos déplacements et privilégié le télétravail et les visioconférences », explique le gérant, Stéphane Lefebvre. Lorsqu’il apprend l’existence du dispositif Tremplin de l’Ademe via son réseau LinkedIn, il saisit l’occasion de réaliser un second bilan d’émission de gaz à effet de serre. Effectué en juin pour un coût de 6 400 € HT, il a été subventionné à hauteur de 5 000 €.

Approche globale

Sans cette aide, Stéphane Lefebvre n’aurait pas eu l’idée de se lancer aussi rapidement dans un deuxième bilan carbone. Or celui-ci a été instructif à plusieurs titres. « Il nous a permis de refaire une mesure de nos émissions. Et d’opérer un tri dans les scénarios de baisse de nos émissions afin de conserver ce qui fonctionnait bien et d’affiner ce qui fonctionnait moins bien », confie le gérant d’Idéum Partners. Il a ainsi appris que la baisse des émissions de GES du bureau d’études avait été plus faible qu’escomptée. « Concernant le parc de véhicules, on a bien divisé nos émissions par 2 comme prévu. Par contre, les travaux que nous avons fait faire pour installer nos bornes de recharge ont impacté les émissions à la hausse. Second phénomène : la sous-traitance. Quand on réalise un diagnostic de structures, on fait appel à des maçons pour effectuer des sondages dans les murs, les poutres, etc. Notre activité s’étant développée, le nombre de diagnostics a augmenté et par conséquent, leur poids carbone aussi », explique-t-il. Fort de ces nouveaux résultats, il prend plusieurs mesures. Parmi elles, la demande systématique d’un bilan carbone dans le choix des prestataires. Et la perspective de déménager d’ici 3 à 5 ans dans un bâtiment à la fois bas carbone et situé de façon à réduire les déplacements. Avec un double avantage : agir pour le climat et pour l’entreprise. « Plus on baisse nos émissions de CO₂, plus on va dans le sens des réglementations actuelles et futures et plus on anticipe les augmentations des coûts de l’énergie », estime Stéphane Lefebvre.