Apprendre des autres

Réduire l’impact environnemental du tourisme, c’est possible !

Pour verdir le tourisme, un Fonds tourisme durable opéré par l’Ademe a été créé en 2021. Deux appels à projets pilotés par la Direction générale des entreprises (DGE) ont notamment été lancés pour permettre le développement de projets écoresponsables.

PAR GéRALDINE HOUOT - JANVIER 2025
Le Fonds tourisme durable vise à aider les petites et moyennes entreprises rurales des secteurs de l’hôtellerie et de la restauration à avoir des comportements écoresponsables. ©Pixabay

Relancer le tourisme suite à la crise sanitaire ? Oui, mais en limitant son impact environnemental et sociétal. C’est le sens du Fonds tourisme durable mis en place dans le cadre de France Relance en 2021. Opéré par l’Ademe, il vise à aider les petites et moyennes entreprises rurales des secteurs de l’hôtellerie et de la restauration à adopter des comportements écoresponsables (réduction des déchets, baisse des consommations d’eau et d’énergie, diminution de l’impact carbone, recours aux énergies renouvelables…) et à faire émerger de nouvelles offres touristiques plus écologiques.

Un appel au « slow tourisme »

Pour ce dernier volet, piloté par la Direction générale des entreprises (DGE)*, un premier appel à projets (AAP) opéré par l’Ademe a été lancé en 2021 afin de favoriser le développement, en métropole comme en outre-mer, du « slow tourisme ». « Les porteurs de projets devaient proposer un package incluant de l’hébergement écoresponsable, de la mobilité douce et des activités permettant une déconnexion avec la vie frénétique du quotidien », détaille Hélène Machart, directrice de projets tourisme durable à la sous-direction du tourisme de la DGE.

L’aide portait à la fois sur l’investissement et sur les aspects ingénierie (pour la réalisation d’études énergétiques par exemple), le projet devant être opérationnel dans les 18 mois. 521 dossiers ont été déposés et 73 sélectionnés, dont 11 outre-mer, pour un montant d’aide totale de 4,7 millions d’euros, représentant un volume d’engagement de 11,6 millions d’euros.

Écotourisme

Devant ce succès, un second AAP a été lancé en 2023, élargi à des projets d’écotourisme et d’agritourisme. « L’idée était de voir émerger également des projets pédagogiques autour de la protection de l’environnement », poursuit Hélène Machart. Là encore, l’initiative a été un succès puisque 56 projets ont été retenus en mai 2024, dont 51 en France métropolitaine et 5 en outre-mer, pour un montant total d’aides de 3,6 millions d’euros, représentant un engagement total de 15,7 millions.

Parmi les projets sélectionnés, certains comportent un volet énergie. On peut citer par exemple celui de l’association d’éducation à l’environnement Le Loubatas, qui gère un écogîte de groupe autonome en énergie dans la forêt provençale à Peyrolles-en-Provence, avec des actions de sensibilisation à la sobriété énergétique, aux énergies renouvelables, à l’alimentation durable et à la biodiversité. L’aide est utilisée pour créer un parcours d’interprétation sur les usages de l’eau, pour le confort d’été et pour un jardin permacole nourricier.

* Sous l’autorité du ministre chargé de l’Économie et des Finances, la DGE « élabore et met en œuvre les politiques publiques relatives à l’industrie, à l’économie numérique, au tourisme, au commerce, à l’artisanat et aux services ».

L’impact du tourisme en chiffres

Différents documents de l’Ademe et du Service de l’observation et des statistiques (SOeS) montrent l’impact important du tourisme sur l’environnement et la nécessité de promouvoir l’écoresponsabilité dans ce secteur.

11,2 % des émissions totales de gaz à effet de serre de la France sont produites par le tourisme. 77 % de ces émissions proviennent des transports et 20 % de l’hébergement, d’après le Bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme en France en 2018 publié par l’Ademe en avril 2021.

→ Les territoires fortement touristiques ont une consommation annuelle d’eau supérieure de 211 % à la moyenne nationale, une consommation annuelle d’énergie supérieure de 287 % et une production de déchets supérieure de 27 %, selon le rapport La fonction touristique des territoires : facteur de pression ou de préservation de l’environnement ? publié par le SOeS en mars 2017.

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