Des entretiens à 360° pour optimiser la transition des entreprises

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La chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Hauts-de-France a lancé le dispositif des entretiens à 360° l’an dernier. Réservé aux TPE, PME et industries de la région, il consiste à répondre aux dirigeants ayant une réflexion sur une problématique en lien avec la transition (numérique, RH, écologique, etc.) et d’en profiter pour l’interroger sur d’autres sujets. « Par exemple, une entreprise peut nous contacter à propos d’un problème de recrutement. Nous traitons alors sa demande, puis nous lui posons des questions sur les transitions au sens large et nous regardons s’il est possible de l’aider », explique Michael Verdier, adjoint au directeur Rev3 (pour troisième révolution industrielle) à la CCI Hauts-de-France.

Apporter l’information

La CCI assure une veille sur les réglementations qui vont ou qui viennent de changer et elle va chercher à savoir si l’entreprise les respecte. Cela peut porter, par exemple, sur l’obligation de réaliser un bilan GES (gaz à effet de serre) puisque celle-ci va petit à petit s’étendre à davantage de structures. « En tant que tiers de confiance, notre rôle est d’apporter l’information. Si nécessaire, nous indiquons à l’entreprise qu’elle doit se mettre en conformité avec telle ou telle réglementation. »

Concernant la transition énergétique, la CCI va notamment demander à l’entreprise si elle a mis en place un suivi de ses consommations, défini un plan de sobriété, etc. Celle-ci reçoit ensuite son bilan personnalisé. « Si elle respecte les réglementations, le compte rendu de l’entretien est réalisé rapidement et envoyé par mail. S’il s’agit d’une structure avec plusieurs problématiques, le bilan est plus complexe. Il intègre des explications sur les enjeux et les actions à mener », indique Michael Verdier.

Lancer un projet de transition

En fonction de la situation, la CCI Hauts-de-France va également orienter l’entreprise vers l’un de ses propres programmes via les conseillers Rev3, les conseillers à la transition écologique, au commerce, etc. Néanmoins, il n’y a aucune obligation. L’idée est de susciter un intérêt chez les entreprises. « Si la CCI n’est pas qualifiée (vis-à-vis du décret tertiaire, par exemple), nous les dirigeons vers des acteurs externes, tels que des bureaux d’études. Dans certains cas, nous précisons les financements disponibles, par exemple auprès de Bpifrance. »

Une TPE qui fabrique des biscuits avait ainsi un projet d’investissement dans le numérique. Elle souhaitait, en parallèle, développer une stratégie RSE. La CCI l’a donc orientée vers ses services pour réaliser un état des lieux et mettre en œuvre un plan d’action. D’autres exemples portent sur l’économie circulaire, ou encore la gestion de l’eau : dimensionnement de systèmes hydro-économes, solutions de filtration, etc.

Dans le domaine de l’énergie, la CCI reçoit beaucoup de demandes au sujet de l’efficacité. « Certaines entreprises ont mis en œuvre des actions au niveau de leurs process ou de leur système de chauffage et elles s’interrogent désormais sur l’éclairage. Nous les guidons vers un outil de la CCI qui permet de dimensionner le passage aux LED », précise Michael Verdier. Cet outil permet également de calculer le coût du projet, de préciser le retour sur investissement et de savoir si un soutien financier existe, par exemple via les certificats d’économie d’énergie. Tous les projets initiés par les entreprises dans le cadre de l’entretien sont ensuite suivis par la CCI Hauts-de-France pendant trois mois.