Engager sa transition
Dans le Grand-Est, une plateforme pour mettre en relation entreprises et greentechs
Lancé fin 2021, le programme So-Rezo vise à relier les entreprises du territoire qui veulent engager leur transition et les greentechs locales, qui ont des solutions à leur proposer.
D’un côté, des entreprises du Grand-Est qui veulent engager leur transition écologique. De l’autre, des greentechs, qui ont des solutions innovantes à leur proposer pour mener à bien cette ambition. Au milieu, So-Rezo, qui les met en relation. Ce programme, lancé officiellement fin 2021, se développe sous la forme d’une plateforme numérique. C’est Grand Enov+, agence de prospection et d’innovation internationale, qui est mandatée pour assurer la mise en œuvre opérationnelle de l’action cofinancée par la Région Grand Est, l’Ademe et le Fonds européen de développement régional (Feder). « Nous travaillons actuellement sur l’identification des greentechs, dont les solutions sont classées en quatre catégories : eau, biodiversité, économie circulaire/déchets et transition énergétique/impact atmosphérique », explique Aurore Chabert, chargée de mission So-Rezo. Pour le moment, 42 ont ainsi été référencées, et l’objectif est de parvenir à 50 d’ici à la fin 2022.
Les greentechs sont choisies selon plusieurs critères : il faut qu’elles soient développées dans la région par une structure pérenne ne faisant l’objet ni d’un redressement ni d’une liquidation judiciaire. « Puis, pour être sélectionnées, elles doivent être innovantes, a minima à un stade de démonstrateur opérationnel – nous faisons ainsi très attention au degré de maturité de la greentech –, répondre à un enjeu environnemental pour les entreprises – sur l’une ou plusieurs des thématiques citées –, démontrer l’intérêt économique et être un vecteur de croissance », poursuit Aurore Chabert. Le jury est notamment composé de la Région Grand Est, de l’Ademe et de la Fondation Solar Impulse.
Tiers de confiance
L’innovation est pensée ici dans une définition large : ce peut être une greentech qui a mis en place une solution technique quant à des matériaux et/ou des procédés, et a ainsi développé des brevets. Ou bien encore plutôt une manière de concevoir ou de vendre – passer d’un modèle économique de vente d’équipement à du service par exemple. Quelques exemples : un matériau alternatif au polystyrène expansé pour l’isolation ou encore une technologie permettant de capter les particules fines de l’air sur des filtres passifs régénérables.
Les entreprises et industriels peuvent s’inscrire sur la plateforme et avoir accès à ce réseau de greentechs. C’est le cas aussi des structures d’accompagnement – incubateurs, bureaux d’études et collectivités, qui peuvent partager leurs événements et dispositifs d’aide. « So-Rezo se positionne comme un tiers de confiance entre entreprises et greentechs, mais n’intervient pas ensuite dans les négociations commerciales potentielles », indique Aurore Chabert. La plateforme propose aussi divers webinaires. Le prochain aura pour thème “Mesurer la performance environnementale de ma greentech”.