Circuler plus vert
Comment favoriser la mobilité durable des salariés ?
Pour réduire efficacement les impacts environnementaux liés au transport, les entreprises peuvent mettre en œuvre un plan de mobilité employeur. Celui-ci repose sur un autodiagnostic des modes de transport, une enquête auprès des usagers et un plan d’actions personnalisé.
Le plan de mobilité employeur (anciennement appelé plan de déplacement entreprise), est une démarche visant à analyser et à optimiser les déplacements en fonction des usagers (salariés, clients, visiteurs, fournisseurs, etc.) et des motifs (professionnels, domicile-travail). « Il s’inscrit dans un processus de changement : des comportements, des usagers et de l’organisation (horaires de travail, horaires des activités du site, structuration du territoire), explique l’Ademe. L’idée est de construire un plan d’action adapté aux spécificités du site en favorisant l’intermodalité, terme désignant l’utilisation de différents modes de transport (au sein d’un même trajet ou pour des trajets différents) en fonction des besoins, des personnes, des contraintes et des choix de chacun. »
Les étapes préalables
La première étape consiste à désigner la personne en charge de la démarche dans l’entreprise. Il est ensuite essentiel de mobiliser les salariés ainsi que les acteurs externes. Une fois l’entreprise prête, un autodiagnostic (adapté en fonction des objectifs) doit être réalisé au niveau des modes de déplacement disponibles pour se rendre sur le site (quantité et qualité des services), ainsi que des conditions de déplacement et de stationnement (des piétons, cyclistes, voitures, etc.).
Par ailleurs, il faut définir un budget transports. Une enquête, menée auprès des usagers, permet quant à elle de communiquer et de sensibiliser sur la problématique. Elle offre également la possibilité d’évaluer l’intérêt des usagers, de calculer les proportions utilisant les différents moyens de transport et d’identifier les actions les plus pertinentes à mettre en œuvre. À ce titre, l’Ademe recommande aux entreprises de lancer l’enquête à l’occasion d’une journée d’animation : distribution de documentations sur les alternatives à la voiture solo, essais de vélos électriques, etc.
Mettre en œuvre le plan d’action
À la suite de l’enquête, le plan d’action doit être co-construit avec les usagers. Les actions peuvent notamment porter sur l’organisation du travail et des déplacements (mise à disposition d’abonnements au vélo en libre-service, adaptation des horaires ou des équipes pour favoriser le covoiturage, etc.), ou encore sur les transports en commun, par exemple en offrant un abonnement d’un mois aux volontaires pour tester ce mode de transport.
L’Ademe préconise également des actions de communication vers les usagers. « Celles-ci auront d’autant plus d’impact si elles sont répétées de manière régulière et étalées dans le temps. Le plan d’action doit en tenir compte. Une action ponctuelle ne suffira pas à faire changer les habitudes. » L’évaluation de la démarche peut quant à elle intervenir deux à trois ans après la première enquête, avec éventuellement une nouvelle enquête pour actualiser les parts modales de chaque mode de transport et connaître l’impact des actions menées sur les comportements.
Fiches pratiques
L’Ademe apporte un soutien technique aux employeurs, mais le site dédié est en cours de construction. En attendant, il est possible de consulter une page synthétique ici et de télécharger tous les outils nécessaires (listes des actions, autodiagnostic, enquête, etc.).