Stratégie
La recherche agricole au service du biométhane
Engie et l’Inrae se sont engagés à trouver des innovations permettant de développer la production de biométhane issu de déchets et résidus agricoles en s’assurant de son impact environnemental et de sa résilience face au changement climatique.
Le 5 septembre 2024, les représentants d’Engie (deuxième producteur de biométhane en France) et de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) ont signé un nouvel accord-cadre de cinq ans pour unir « leurs compétences en recherche et innovation dans le domaine de la production de biométhane à partir de déchets et résidus agricoles ». Le but : « accélérer le développement d’une filière énergétique viable et durable, dans le cadre de l’agroécologie, en s’assurant de son impact environnemental, mais aussi de sa résilience face aux impacts du changement climatique. »
Valoriser les biodéchets
Les problématiques suivantes seront notamment travaillées :
– le développement des cultures intermédiaires à vocation énergétique dans les exploitations agricoles françaises, et le développement de la valorisation des biodéchets suite à la récente obligation de tri, dans le but de mobiliser davantage de biomasse à destination de la production de biométhane ;
– le bénéfice environnemental, sociétal et économique de la filière ;
– l’évolution de la disponibilité de la ressource agricole dans un contexte de changement climatique ;
– l’optimisation opérationnelle du processus de méthanisation.
Biométhanation
L’objectif est de « développer des solutions technologiques innovantes permettant une réduction des résidus organiques associée à la production d’énergie renouvelable grâce à la méthanisation, avec prise en compte des impacts environnementaux, sociétaux et économiques », expliquent Engie et l’Inrae.
La biométhanation in situ (processus biologique qui permet la conversion d’hydrogène et de dioxyde de carbone en méthane) testée au sein du projet Métha-HYn, coordonné par Engie et l’Inrae et financé par l’Ademe, est un exemple de ces solutions innovantes qui améliorent la productivité du processus de digestion anaérobie en injectant de l’hydrogène. « Les premiers résultats après deux ans de travaux sont très prometteurs, grâce à une production de biogaz augmentée de 30 % avec l’ajout de cette brique technologique », soulignent les partenaires. À l’image de Métha-Hyn, de nouveaux projets de recherche conjoints avec des partenaires à l’échelle européenne ou nationale naîtront suite à ce nouvel accord-cadre d’ici à 2029. Des projets qui aboutiront à des « produits et services novateurs », promettent les signataires. À suivre.