Le tour de la question
Cube Petites Villes : accompagner les communes vers la sobriété énergétique
Lancé en juin 2024, le concours Cube Petites Villes, du programme Actee, incite les communes de moins de 10 000 habitants à se pencher sur la consommation en énergie de leurs bâtiments, pour agir sur les usages et réglages d’exploitation. Objectif : 12 % d’économies dès la première année.
Réduire rapidement et durablement la consommation des bâtiments municipaux, sans engager d’investissements lourds en travaux. Tel est l’objectif de « Cube Petites villes ». Lancé en juin 2024, ce concours est porté par le programme Actee de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies), qui, depuis 2019, accompagne les collectivités dans la rénovation énergétique, en aidant leur passage à l’acte. Les communes de moins de 10 000 habitants – qui représentent plus de 80 % des collectivités en France – peuvent ainsi être suivies pendant un an, afin de mettre en place un plan de sobriété énergétique. « Ce programme existe pour les villes de plus de 30 000 habitants, il est nommé Cube Villes, développe Mathias Quarteron, chargé de mission pour le programme Actee. 176 bâtiments de 13 communes sont ainsi déjà inscrits et accompagnés. Les résultats des économies d’énergie de cette phase pilote seront connus en fin d’année 2024, mais nous savons déjà que le programme fonctionne, puisqu’il a d’abord été déployé dans les collèges et lycées via Cube.s, dès 2018 et dans les écoles via Cube.Écoles à partir de 2021. » Et en moyenne, dans ces établissements scolaires, 12 % d’économies d’énergie ont été réalisées.
Dynamique de collaboration
Les petites communes peuvent s’inscrire au concours seules, mais le programme prévoit des regroupements en grappes d’au moins six collectivités d’un même territoire, afin de créer une dynamique de collaboration. « Les communes sont aussi invitées à mobiliser leur syndicat d’énergie, leur établissement public de coopération intercommunale ou l’agence locale de l’énergie et du climat pour les accompagner », poursuit Mathias Quarteron.
Concrètement, les communes choisissent un bâtiment municipal (hors écoles), comme un édifice sportif, ou, le plus souvent, l’hôtel de ville. L’objectif est d’agir sur les usages et les réglages d’exploitation : couper un réseau informatique en fin d’après-midi, optimiser les consignes de température, etc. Avec divers outils fournis par l’Institut français pour la performance du bâtiment, dont une plateforme d’analyse intégrant des données de consommation énergétique d’Enedis et GRDF, la première étape consiste à faire remonter ces consommations et à les comparer sur différentes années.
« Puis, tout un travail est mené avec les usagers du bâtiment en question sur la notion de confort et les ressentis, mais aussi avec les élus et agents territoriaux sur la sobriété énergétique en général, explique Mathias Quarteron. Ensuite, les agents des communes vont être formés, notamment par le Cerema, sur l’adoption pérenne d’actions d’économies d’énergie, avec un objectif moyen de 12 % d’économies dès la première année. »
Économie potentielle : 5 000 € par an
Pour participer, les petites communes doivent débourser 1 000 € hors taxes. Le reste des frais – soit 85 % – est pris en charge par le programme de Certificats d’économies d’énergie Actee. « Les 1 000 € peuvent être très vite rentabilisés, puisque pour une ville de 1 000 habitants, l’économie financière potentielle est évaluée à 5 000 € par an sur la base d’une réduction de 12 % des consommations énergétiques », ajoute le chargé de mission. Et 12 % n’est qu’une moyenne. À Clermont-Ferrand, les économies d’énergies ont grimpé jusqu’à 38 %, dans le cadre du programme Cube Écoles.
Pour en savoir plus et pour s’inscrire à Cube Petites Villes : cube.ville@ifpeb.fr, 06 63 12 49 55. https://cube-ville.org/webinaires-de-presentation