Portrait

Les revenus éoliens relancent l’économie locale

Dans le Doubs, près de Besançon, neuf éoliennes en service depuis 2016 ont permis à Mésandans, petite commune de 245 habitants, de générer 1 million d’euros de revenus. Grâce à cette somme, une école a été construite, la forêt est mieux entretenue et les réseaux d’eau pluviale et d’eau potable ont été refaits. Entretien avec Joseph Cuenot, maire de Mésandans depuis 24 ans.

PAR FLAVIAN BONNEAU - DéCEMBRE 2024
Les neuf éoliennes en service depuis 2016 ont permis à cette petite commune de générer 1 million d’euros de revenus. ©Pixabay

Le parc éolien de Rougemont-Vaite compte 29 éoliennes, dont 9 sont installées sur la commune de Mésandans. Quel est son impact sur votre localité ?

Joseph Cuenot : Les éoliennes, dont la puissance unitaire est de 2,7 MW, sont installées dans la forêt communale de Mésandans. C’est donc notre village et la communauté de commune des Deux Vallées Vertes à laquelle nous appartenons qui bénéficient des revenus générés par l’installation des éoliennes. Cela comprend le loyer du terrain qui représente 65 000 euros par an pour Mésandans, ainsi que les taxes qui sont partagées avec la communauté de commune (40 % pour Mésandans et 60 % pour les Deux Vallées Vertes). Depuis sa mise en service en 2016, notre commune a empoché 1 million d’euros et les revenus augmentent. L’année dernière, on a touché 131 000 euros. Ce parc n’a rien coûté à la commune, mais ses retombées économiques ont permis de nous redynamiser.

Quels projets ont permis les revenus de ce parc éolien ?

C. J. : La plus-value principale du parc est sur notre production sylvicole. Aujourd’hui, Mésandans possède 200 hectares de forêt et les éoliennes sont installées sur seulement 4 hectares, sur des chemins déjà existants et en hauteur, où il y a moins de bois. Le parc a permis de mettre en valeur notre forêt car maintenant, nous avons les moyens de l’entretenir. Les revenus sylvicoles sont réinvestis dans la forêt alors qu’avant, ils servaient à effectuer des travaux dans le village. Puis les chemins construits pour l’installation des éoliennes facilitent la récupération du bois lors de l’achat.

Nous avons également pu construire une nouvelle école, labellisée Bepos, qui rassemble les enfants de sept villages. Le projet a coûté 2,2 millions d’euros et Mésandans en a payé la moitié. Sans cette construction, les élèves devraient aller à l’école à 15 kilomètres. Grâce aux éoliennes, nous avons aussi refait tous nos réseaux d’eau pluviale et d’eau potable et nous allons rénover tous nos bâtiments communaux.

Seriez-vous favorable à l’installation de nouvelles éoliennes sur votre territoire ?

C. J. : Ce parc est important pour Mésandans. Les gens qui souhaitent s’installer dans le village ne regardent pas les éoliennes, mais portent une attention particulière aux équipements locaux. Ce sont beaucoup de jeunes qui arrivent. Si l’école était à 15 kilomètres, ils s’installeraient là-bas. Il n’y a plus de place pour de nouvelles éoliennes sur les terrains communaux . Mais nous avons un projet de trois hectares de panneaux photovoltaïques en lisière de forêt et dont le permis de construire nous est accordé.

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